Extrait de mon livre « Le stress, la fin d’un règne »
Les émotions nous permettent de manifester notre état psychique à un moment précis. C’est un mode de communication informant notre entourage et nous même de la façon que nous avons de gérer une situation. Les émotions de bases sont au nombre de 6 :
- La colère
- La peur
- La joie
- Le dégout
- La surprise
- La tristesse
La colère
La colère est le résultat d’une situation que notre état d’esprit gère comme une expérience injuste. Parfois de manière consciente, et d’autre fois de manière inconsciente. Comme je le dis souvent, notre conscient peut retenir trois à quatre informations par seconde, alors que notre inconscient peut récupérer jusqu’à 1 milliard de fragments par seconde. Le tout sera stocké dans notre mémoire que j’appelle un conteneur (si l’on peut le nommer ainsi) qui servira à notre cerveau d’éléments de comparaison et de source de données pouvant être reproduites rapidement.
Nous l’appellerons un état de ressources.
Terme très utilisé en Programmation Neurolinguistique et en hypnose
La colère provoque des réactions physiques
- Respiration plan ample et plus rapide (ce qui engendre une voix plus forte)
- Accélération du rythme cardiaque (augmentation de l’afflux de sang au niveau supérieur du corps, on devient rouge)
- Contraction involontaire des muscles du corps (on serre les poings, on contracte la mâchoire et on fronce les sourcils)
- Dilatation des narines pour augmenter la quantité d’air inspiré
Le corps se prépare à mener un combat
Il existe différentes colères, chacune d’elle à son propre fonctionnement.
- La colère étouffée : celle qui nous fait passer pour une personne incapable de se mettre en colère. (Colère non déclarée)
- La colère refoulée : Celle que l’on enfouie au plus profond de nous en pensant qu’elle est maitrisée.
- La fureur : De toutes, c’est la plus violente tant psychologiquement que physiquement.
La colère affaiblie votre système immunitaire, il est donc préférable de bien maitriser son intelligence émotionnelle. Plus vous générez ou entretenez de la colère, plus vos risques de tomber malade augmentent.
J'insiste sur le fait que la colère n'est pas générée par l'action d'une personne, mais plus par votre réaction face à la situation.
La peur
Sentiment d’insécurité face à une situation que nous analysons comme potentiellement dangereuse. Elle génère le stress afin de combattre ou fuir. Notre cerveau passe en mode survie (nous devons tout faire pour rester en vie).
La peur est une émotion normale ; inutile de vous dévaloriser lorsqu’elle apparait.
Néanmoins, lorsqu’elle se transforme en phobie, il est nécessaire de consulter.
Il est important d’identifier ces peurs dans le but d’apprendre à les gérer, voire les éradiquer. Si vous connaissez les éléments déclencheurs de vos angoisses, votre cerveau pourra s’adapter afin de la réduire.
Prenez un exemple d’une personne craignant de parler en public.
Si elle veut maitriser son état émotionnel, elle devra identifier les stimuli déclencheurs.
- Être au centre de l’attention
- Exposer verbalement un sujet
- Sa tenue vestimentaire
- La fluidité de ces paroles
- Sa gestuelle
- L’environnement
- Les personnes présentes
- etc…
La peur générant du stress, il est important la maitriser le plus possible.
Lorsque nous avons » peur d’avoir peur », il faut consulter un professionnel ; car nous amorçons un schéma phobique.
La joie
La joie est un état de bien être qui résulte d’une satisfaction. Le corps affiche des manifestations telles que :
- Un sourire
- La détente de la mâchoire
- La respiration lente et régulière
- Les yeux qui pétillent
- Les gestes sont fluides
Sur le plan hormonal, notre physiologie se modifie afin de créer un bien-être. Ainsi notre corps libère :
- La dopamine (plaisir)
- L’adrénaline (excitation)
- La sérotonine (bonne humeur)
- L’ocytocine (amour universel)
La joie procure un déferlement de réactions physiques, physiologiques et psychologiques permettant de stopper un stress en quelques minutes. Cette piste n’est pas à sous-estimer dans votre gestion protocolaire anti-stress.
Le dégout
Le dégout est une émotion générée le plus souvent par le jugement envers une personne ou quelque chose.
Cette émotion est propre à votre point de vue. Ce qui vous dégoute ne dégoutera pas forcément une autre personne ; d’où l’importance de bien saisir le concept d’émotion personnelle. La réaction primaire du dégout est la grimace, voire de fermer les yeux. Dans certains cas, il arrive que des individus ont envie de vomir ; somatisation propre à un refus de digérer une vision, une situation ou une information.
Pensez à bien analyser ce qui provoque votre dégout, cela permettra de mieux vous connaitre afin de gérer les situations où il risque de réapparaitre.
La surprise
La surprise est une émotion très courte que l’on ressent lorsque l’on vit une situation inattendue. Nos yeux sont grands ouverts, ainsi que notre bouche et nous sommes figé.
Comme le dégout, c’est une émotion personnalisée. En effet, une surprise peut être positive ou négative, mais cela déprendra avant toute chose de notre construction mentale personnelle (carte du monde).
La tristesse
La tristesse est une émotion générée par le fait de perdre quelque chose ou quelqu’un. Nous ne sommes pas tous égaux face à la tristesse ; vous connaissez cette phrase
« Tu ne vas pas pleurer pour si peu »
Une phrase qui peut faire des dégâts psychologiques si elle n’est pas utilisée dans une situation adaptée. Pour cela, il faut impérativement que les états de ressources et les cartes du monde des personnes impliquées soit relativement les mêmes. Dans le cas contraire, la personne en détresse risque de cumuler tristesse et colère en considérant qu’elle est victime d’une injustice et de jugement. Ce qui augmenterait le risque de déclencher un syndrome dépressif réactionnel. (Pour ne citer que celui-ci)
Une douleur émotionnelle générée par la perte d’un être cher est proportionnelle à la valeur que nous fixons inconsciemment et qui est en rapport avec notre état de ressource personnel.