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Les troubles de l’apprentissage

psychologue Magnac Christophe psychopédagogue

C’est quoi, un trouble de l’apprentissage ?

Un trouble de l’apprentissage, c’est quand un enfant (ou un ado) rencontre des difficultés importantes et durables pour apprendre certaines compétences scolaires — lire, écrire, compter, etc. — malgré une intelligence normale et un bon environnement familial et scolaire.

Ce n’est pas une question de paresse ni de manque de volonté. Le cerveau de ces enfants fonctionne différemment, ce qui rend certains apprentissages plus complexes. Ces troubles ne disparaissent pas d’eux-mêmes, mais ils peuvent être bien gérés avec un bon accompagnement.

Parmi les principaux troubles :

  • La dyslexie : difficultés à lire correctement ou rapidement.

  • La dysorthographie : écrire sans fautes est compliqué, même après des années d’école.

  • La dyscalculie : les chiffres, les opérations ou les problèmes semblent flous ou incompréhensibles.

  • La dysgraphie : l’écriture est très lente, illisible ou fatigante.

  • La dyspraxie : l’enfant a du mal à coordonner ses gestes pour écrire, découper, ou s’organiser dans l’espace.

Et le TDAH dans tout ça ?

Le TDAH, ou trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, est souvent associé aux troubles des apprentissages, mais c’est un trouble à part entière.

Les enfants avec un TDAH ont du mal à rester concentrés, à gérer leur impulsivité, et parfois ils bougent beaucoup sans réussir à se poser. Ce n’est pas un problème d’éducation ou de mauvaise volonté, c’est neurologique. Leur cerveau a plus de mal à filtrer les distractions, à organiser les tâches, et à maintenir l’effort sur le long terme.

Les 3 grands profils :

  • Inattentif : distrait, oublie vite, ne termine pas ce qu’il commence.

  • Hyperactif-impulsif : bouge beaucoup, interrompt, parle trop.

  • Mixte : combine les deux types de symptômes.

Même si le TDAH ne touche pas directement la lecture ou le calcul, il gêne fortement l’apprentissage, car le cerveau a du mal à rester « connecté » à la tâche. Résultat : baisse des résultats scolaires, conflits à l’école, estime de soi qui s’effondre…

Comment les repérer ?

Les signes apparaissent souvent tôt, mais peuvent être confondus avec de la distraction, de la paresse ou un « manque de maturité ». Pourtant, certains signes doivent alerter :

  • Difficultés scolaires persistantes malgré des efforts.

  • Beaucoup d’erreurs ou d’oublis.

  • Lenteur ou précipitation.

  • Fatigue mentale après peu de travail.

  • Démotivation, découragement, crises ou conflits fréquents.

Dans le cas du TDAH :

  • L’enfant n’écoute pas même quand on lui parle directement.

  • Il perd ou oublie ses affaires.

  • Il a du mal à rester assis ou attend son tour.

  • Il passe d’une tâche à l’autre sans finir.

Quelles conséquences pour l’enfant ?

Ces troubles ne touchent pas que les résultats scolaires : ils impactent l’enfant dans sa tête, dans son cœur, et dans ses relations.

  • Il peut croire qu’il est « bête » ou qu’il n’y arrivera jamais.

  • Il peut perdre toute motivation ou développer des angoisses.

  • Il peut s’énerver, se replier sur lui-même ou devenir « le clown » pour cacher son mal-être.

Les conflits avec les parents ou les enseignants sont fréquents. Non pas par manque d’amour ou de bienveillance, mais parce que l’incompréhension s’installe des deux côtés.

Comment les aider ?

La première chose à faire, c’est de mettre des mots sur ce que vit l’enfant. Le diagnostic, loin de stigmatiser, permet de comprendre et d’agir.

Ensuite, plusieurs aides sont possibles :

  • Rééducation : orthophonie, ergothérapie, psychomotricité.

  • Aménagements scolaires : temps supplémentaire, aide informatique, consignes adaptées…

  • Soutien émotionnel : thérapie si besoin, pour aider l’enfant à mieux vivre ses difficultés.

Mais surtout, il faut travailler sur le fond : comment l’enfant apprend, se motive, s’organise… C’est là que le psychopédagogue entre en jeu.

Le rôle essentiel du psychopédagogue

Le psychopédagogue, c’est un peu l’architecte de l’apprentissage de l’enfant qui a des difficultés. Il ne fait pas « les devoirs à la place », mais il aide à :

  • Retrouver confiance en soi.

  • Mieux s’organiser dans son travail.

  • Apprendre à apprendre.

  • Gérer ses émotions face à l’échec ou au stress scolaire.

  • Remédiation cognitive et métacognition
  • Dans le cas où le psychopédagogue est aussi ingénieur pédagogique, la prise en charge est plus précise. 

Dans le cas du TDAH, il peut aider à poser des routines, à rendre le travail plus ludique et structuré, à mieux gérer l’impulsivité, ou à travailler par petits objectifs clairs.

Il travaille aussi avec les parents, pour créer un climat plus serein à la maison, et éviter que les devoirs ne deviennent un champ de bataille quotidien.